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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 09:31

 

Pourquoi la saga Resident Evil est-elle la pire adaptation cinématographique d’une licence de jeux vidéo depuis l’invention du cinéma ?

 

Tout allait pour le mieux. Nous étions en 2002 et nous savourions des chefs d’œuvres tel que "Donnie Darko" ou "From Hell". Seulement voilà, une ombre planait sur ce paysage prometteur. Non content de s’être rendu coupable de la catastrophique, mais non moins célèbre, adaptation de "Mortal Kombat" au cinéma (oui, celle avec Christophe Lambert), Paul W. S. Anderson nous réservait encore bien des surprises qu’il gardait bien au chaud dans sa besace.


 

Round 1

 

Au revoir à jamais au pays des Zombies

 

28846-b-resident-evil.jpg

 

En 2002, monsieur Anderson entreprend donc une saillie en bonne et due forme sur la saga Resident Evil en réalisant un superbe triplé : scénario, production et réalisation. Trois casquettes pour une seule et même tête qui déborde d’idées intéressantes (ou pas) avec à l’arrivée : un massacre de licence comme on n’en a rarement vue au cinéma.


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Alice : quand Sarah Connor rencontre Karl Lagerfeld.

 

Si "Resident Evil" n’est pas un mauvais film en soit, c’est au niveau du lien avec le jeu que l’on est en droit de se poser pas mal de questions. On y retrouve la firme pharmaceutique Umbrella, le célèbre virus T, l’évocation de la ville de Racoon City que l’on ne voit que sur la dernière image du film, des zombies, des Lickers, et… c’est tout. Les liens avec la licence s’arrêtent là, Paul W. S. Anderson ayant préféré s’orienter vers un scénario original ne se rattachant pas à la chronologie des jeux.

On y retrouve une Milla Jovovitch splendide y incarnant Alice, une femme amnésique se réveillant nue sous une douche, qui se mêlera par la suite à un groupe de survivant essayant d’échapper à une invasion de zombie. Des bribes de mémoires lui reviendront régulièrement et elle comprendra petit à petit que cette invasion zombiesque n’est pas sans lien avec son passé.

 

dog-copie-1Une des capacités d'Alice : Kicker des Cerbers en faisant du Kung-fu cable. WATA!!!


L’action se passe dans les bureaux souterrains de la firme Umbrella, ce qui permet au groupe de s’adonner au coupable plaisir de reprendre un à un tous les clichés des films de zombie : se séparer en plusieurs groupes, quitter un endroit sûr pour en rejoindre un autre qui l’est encore plus (mais en traversant une zone infestée de zombies), rencontrer un groupe de militaires surentrainés mais pourtant pas plus efficaces que les autres survivants, garder dans le groupe un blessé qui s’est fait mordre par des zombies alors qu’ils savent très bien qu’il n’y a rien à faire pour la sauver, se faire attaquer plus tard par ladite personne, se faire trahir par un membre du groupe histoire de faire un twist, la liste est longue, je m’arrêterai donc là.

 

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Mais laissez moi bande de figurants ! J'ai jamais vue des zombies aussi mal fait d'abord !


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Non, ne la buttez pas, elle peut s'en sortir !

 

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Braiiiiins! (Notez la puissance du virus T qui est capable de faire sourir Michelle Rodrigez!)


 

Le film se termine sur un cliffhanger, qui fera comprendre aux fans de la saga de Capcom qu’ils n’ont pas fini d’en chier.

 

 

Round 2


"Resident Evil : Apocalypse". Le titre le plus honnete du monde !!!

 

resident-evil-apocalypse.jpg

   

 

Le premier film se terminait sur une scène reprenant plan par plan le début du splendide "28 jours plus tard". Un clin d’œil à ce mythique film que les fans auraient pu apprécier si Alice ne ponctuait pas cette scène en armant un fusil à pompe en se tenant au milieu d’une avenue remplie de véhicules accidentés, tout en prenant une pose badass qui lui donne des faux air de Sarah Connor post Pescadero. Le message était clair : ça va chier !

Copie de blupandaHD - avatarePromesse tenue ! Deux ans plus tard, le deuxième volet arrive sur nos écrans et si Paul Anderson reste le scénariste et le producteur, il refile la casquette de la réalisation à Alexander Witt (réalisateur 2ème équipe sur le film "La Chute du Faucon Noir"). Monsieur Anderson était sûrement trop occupé à massacrer comme il se doit une autre licence en réalisant Aliens VS Predator.

 

 

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Jill Valentine! Ne vous réjouissez pas trop vite, c'est juste du fan service.

 

On aurait pu imaginer qu’avec le CV, certes court mais non moins fameux, de Alexander Witt que la barre serait relevée pour cet épisode. Ca ne sera malheureusement pas le cas, loin de là.

On en revient toujours au même défaut : le scénario. Cette fois ci, Alice se souvient qu’elle est capable de se refaire à elle toute seule la guerre du Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan ; et elle se bat au corps à corps avec un Nemesis pathétique dans une scène dégoulinante de pathos où ce dernier se met à se souvenir du bon temps où il était lui aussi un humain (où comment décrédibiliser un des monstres les plus charismatiques de Capcom en quelques secondes).

 

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Nemesis : 1999 - 2004. Killing by Paul W. S. Anderson


Entre le début et la fin du film, elle essaiera de s’échapper de Racoon City, la ville se préparant à être bombardée par l’armée afin d’éviter toute propagation du virus.

 

Le film se termine sur un cliffhanger des plus intrigants où Alice semble être une expérience génétique ayant échappé à ses créateurs. A ce moment là, on se dit qu’au point où on en est, on va essayer d’oublier que cette saga a un rapport avec celle de Capcom et attendre les films suivants pour voir où Paul Anderson a envie de nous emmener avec ce personnage qui semble bien plus intéressant qu’il n’y parait.

 

 

Round 3

 

Resident Evil façon Mad Max !!!

 

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Dans ce film, Alice laisse de coté le trip Rambo au profit d’un look Mad Max dans un road trip à travers le désert où elle rencontrera des caravanes de survivants qui recherchent un endroit qui ne serait pas touché par l’épidémie de zombies. Cette dernière semble mondiale mais les moyens de communications étant quasiment inexistants, aucun moyen de vérifier cela.

 

Alice tente d'échaper à Umbrella qui cherche a la capturer pour jouer a docteur maboule avec elle, tout en cherchant une zone ou il y aurai autre chose que des zombies (celà incluant également les survivants interprétés par des acteurs sans charisme).

 

3623257mkuus.jpg

Fuck Umbrella!!!

 

 

On y notera entre autre l'aparition de personnages comme Carlos Olivera et Claire Redfield, qui n'ont rien à faire là, mais qui sont là quand même.

C’est à peu près tout ce qu’il y a à dire sur le scénario qui est aussi aride que le paysage dans lequel évoluent les acteurs. L'intéret de ce film est clairement centré sur le personnage d’Alice qui s’étoffe épisode après épisode.


 

Round 4

 

Youpi ! Des zombies en 3D !!!

 

affiche-resident-evil-afterlife-2010-3.jpg


 

Nous sommes en 2010 et Paul W. S. Anderson nous présente le 4ème volet de la saga cinématographique initiée 8 ans plus tôt par ses soins. Avec 60 millions de dollars de budget, "Resident Evil Afterlife 3D" reste un des attentats les plus coûteux de toute l’histoire du 7ème art.

 

Nous y retrouvons une Alice au meilleur de sa forme, capable de raser des étages entiers d’immeubles grâce à des pouvoirs mentaux-psyoniquo-télékinésiques tellement craqués qu’elle place Phoenix et Magneto au même niveau que Garcimore et Bernard Bilis. Histoire de ne pas tomber dans la surenchère, Alice dispose également d’une armée de clones possédant les mêmes aptitudes physiques qu’elle.

Avant de savoir si ces clones disposent également des mêmes pouvoirs mentaux de destruction massive, ils sont tous tués par un système d’autodestruction atomique des locaux.

 

Resident-Evil-Afterlife_23.JPG

Oui, chez Umbrella, on ne rigole pas avec la sécurité quand on construit des bureaux.


Alice quant à elle perd tous ses pouvoirs suite à l’injection d’une substance dans son organisme par Albert Wesker, pas de la manière que vous imaginez mais à l’aide d’une seringue (bande de pervers !).

Et tout ça se passe pendant les 15 premières minutes du film, qui ne servent qu’à introduire le personnage d’Albert Wesker et à nerfer Alice qui était devenue tellement puissante que ça en devenait ridicule.

 

 

Résumé du reste du film :

 

Alice est aux commandes de son avion biplace et recherche un endroit réputé comme étant le dernier bastion de l’humanité garanti 0% zombie par un message radio enregistré. Durant son périple, elle retombe sur Claire Redfield qui a sur le torse un dispositif faisant référence à celui qui contrôle mentalement Jill Valentine dans le jeu "Resident Evil 5". Elle lui retire et reprend la route avec elle.


En survolant une ville totalement infestée par des milliers de zombies, elle aperçoit des survivants sur le toit d’un immeuble. Elle entreprend donc un atterrissage sur le toit de ce dernier, histoire de taper la discussion avec ces survivants assiégés.

 


 

21_thumb.jpg

Hey! Que de la gueulle que tu viens prendre l'apéro!

 

Milla-Jovovich-Resident-Evil-Afterlife-YAK-52-Cockpit.jpg

OK, poussez vous, j'arrive!


Resident-Evil-Afterlife-6-006.jpg

Mais c'est qu'elle le fait en plus cette conne!


Détail important : l’avion risque au dernier moment de finir sa course dans le vide à cause de la taille réduite de la piste d’atterrissage, mais heureusement, un des survivants est une star du basket et retient l’avion en attrapant sa queue dans une superbe scène en slow motion (véridique).


Alice explique alors aux survivants que comme son avion est un biplace et qu’elle est déjà accompagnée par une jeune femme, elle est juste venue se taper l’incruste car elle ne peut emmener personne. LOLOLOLOL

Personne ne bronche et elle fait connaissance avec les survivants, dont Chris Redfield interprété par Wentworth Miller, non pas membre des S.T.A.R.S mais maton de prison pour les besoins du fan service.

 

resident_evil_afterlife_30-535x356.jpg


Alice découvre que la ville qu’elle cherche est en fait impossible à situer car il s’agit d’un bateau, qui se trouve justement en position stationnaire non loin de la ville. C’est que la vie est quand même bien faite des fois…

Abonnée aux douches, Alice affrontera dans ces dernières le bourreau du jeu Resident Evil 5 dans une scène quasiment intégralement en slow motion et en 3D, qui nous amène à nous demander si ce film n’est pas plutôt une démo technique, à la simple vue de l’intrigue qui représente un vide tellement abyssale qu’elle donne le vertige.

 

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 Je me suis fritté avec Nemesis avec une matraque. Même pas peur!!!


D’autres créatures tirées du jeu, comme les infectés par le parasite Las Plagas, font leur apparition sans la moindre explication et un des survivants trahit le groupe en quittant l’immeuble avec l’avion d’Alice (le mec qui a une gueule de traître, qui se comporte comme un traître et qui n’arrête pas de menacer de fuir avec l’avion depuis l’arrivée d’Alice).

Le groupe parvient à le rejoindre sur le bateau qui s’avère être un piège dans lequel ils trouveront un Albert Wesker condamné à y « ingérer de l’ADN frais » pour survivre au virus qui est en lui. S’ensuit un combat copier/coller des cinématiques du jeu "Resident Evil 5", mais en moins bien, qui aura le seul intérêt d’être en 3D.

 

Resident-Evil-Afterlife-Wesker.jpg

Albert n'est pas content. Ca va chier !

 

On aperçoit en bonus post-générique une Jill Valentine avec des mensurations et une allure différentes de la Jill rencontrée dans le 2ème film. Incohérence ? Il s'agit pourtant de la même actrice Sienna Guillory.

C’est très simple, pour le moment, les incohérences entre les films et les jeux y sont tellement nombreuses que l’humanité ne dispose pas de nombre assez grand pour les répertorier. Alors, forcément, quand Monsieur Anderson décide, dans un sursaut de respect envers la licence, d'être raccord avec l'évolution d'un personnage, il va de soit qu'il choisisse de reprendre un changement d'apparence qui avait déjà fait débat à la sortie du jeu Resident Evil 5.

 

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En plus du dispositif rouge, Umbrella a également rajouter à Jill deux autres implants.

 Saurez- vous les trouver?


 

Là où certains films comme "Street Fighter" (avec JCVD) ou "Ken le survivant" (avec Gary Daniels) peuvent représenter un divertissement sympathique par leurs qualités nanaresques, "Resident Evil Afterlife 3D" est juste un mauvais film.

Mise à part la scène d’ouverture au Japon qui est très réussie, les autres effets 3D font plutôt références aux productions des années 80 qu’à un certain film de J. Cameron. Alice jette des shurikens vers le public, les forces spéciales d’Umbrella braquent les fusils vers le public, l’Exécuteur lance sa hache vers le public, Alice tire des pièces de monnaie avec son fusil en slow motion vers le public, elle saute d’un immeuble et chute vers le public, Albert Wesker jette ses lunettes vers le public, STOP !!! Ce genre de scène en 2010, c’est juste plus possible.

 

Alice 62

Planquez vous! Des shurikens en 3D nous attaquent!!!

 

Resident-Evil-Afterlife-Sunglasses-Wesker-2.jpg

Planquez vous! Des lunettes de soleil en 3D nous attaquent!!!


Le scénario est inexistant, les personnages inconsistants et le fan service omniprésent, ce qui oblige le spectateur à se faire les jeux s’il veut comprendre toutes les références, ce qui le met également en face des incohérences entre ces deux médias.

Copie de blupandaHD - avatare

En résumé, Paul Anderson prend les noms des personnages de la licence Resident Evil, les colle sur des personnages qui n’ont rien à voir, et écrit des scénarios suivant ses coups de cœurs cinématographiques du moment.

Pour vous donner un ordre d’idée, suite au succès commercial de ce film, un appel a été lancé aux utilisateurs de twitter pour qu’ils twittent le nom des personnages qu’ils aimeraient voir dans le film suivant. Ce qui met en évidence que cette saga repose sur une seule base, celle du fan service, au détriment de la fidélité de l’univers original. Dans les prochains films, on apprendra peut être qu’Albert Wesker est le frère d’Alice, que Barry Burton est le père de Leon S. Kennedy et que Excella Gionne est un mec.

 

Maintenant, si vous le permettez, je m'en vais de ce pas vomir un bon coup, avant de retourner ruminer ma haine dans mon coin.


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commentaires

C
Ce que tu as pas compris, c'est que c'est un film librement inspiré, qu'il est nullement dit que c'est une adaptation exacte des jeux.
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B
<br /> <br /> Pour les réactions aux nombreux Trolls présents dans les articles, se référer au 3ème paragraphe de la partie "à propos" du blog  (http://fanboyarea.over-blog.com/pages/WTF_is_Fanboy_Area_-4778304.html)<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Pas faux. MAIS... il me semble que toi aussi.<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> PWNED <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> C'est de la merde ton article.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> T'es pas sensé bosser à cette heure là Loki? <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> En tant que Fan inconditionnel de la série, je trouve les films assez bon, il faut les voir comme parallèles aux jeux. Mais l'univers est là.<br /> <br /> <br />
Répondre
Y
<br /> J'aimerais bien savoir ce que tu as pensé de Resident Evil Degeneration :D .....<br /> <br /> <br />
Répondre
B
<br /> <br /> La 3D n'est pas extraordinaire, mais la chronologie des jeux est respecté et il y a juste ce qu'il faut de fan service pour faire plaisir aux joueurs. Je ferai surement une critique de RED. Merci<br /> de m'avoir donné l'idée <br /> <br /> <br /> <br />

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